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2022-01-31T13:25:26+01:00

UEDLP : Un Enfant Dans La Prière. {Creuser la blessure pour que coule la Miséricorde}

Publié par En pèlerinage dans mon couloir, Chapelet en Poche

UEDLP : Un Enfant Dans La Prière.

 

De mes 24 ans à mes 28 ans, j'ai parrainé plusieurs enfants défavorisés avec trois associations différentes. L'argent que je versais servait à les scolariser. J'avais de vrais échanges épistolaires avec mes filleuls. J'avais arrêté suite à un grave évènement familial. 

Les causes liées à l'Enfance, la solidarité... voilà mon moteur.

Au collège et au lycée, je suivais de près les actions de l'Unicef. 

Plus jeune encore je m'insurgeais  quand j'entendais ma voisine hurler sous les coups de ceinture de son père. Dans les années 70/80, ce genre de pratique était courante et "normale". Personne ne se mêlait de la vie d'autrui, chacun respectait le mode d'éducation des autres. Car c'était cela, un mode d'éducation. Les parents aimaient leurs enfants, vraiment et réellement. Sauf qu'à l'époque, on ne savait pas trop faire autrement que de donner des coups à part pour certaines personnes isolées comme mes parents qui ne nous ont jamais frappé pour nous élever. Ils nous montraient l'exemple de par leur comportement, nous avons appris le respect d'autrui, la politesse, à être "dans le droit chemin" sans violence aucune. 

 

Nous sommes en 2004. Je rencontre quelqu'un qui va me montrer les répercussions à l'âge adulte de la maltraitance. Il me raconte son enfance, son adolescence... Il a 28 ans. Il ne va pas bien, a développé une maladie psychiatrique, fait de nombreux séjours en unité hospitalière psychiatrique, plusieurs tentatives de suicide. Je me souviens de ce mois de janvier où il m'a offert un petit nounours en peluche, porteur d'un écusson d'une association contre la maltraitance. Il n'avait pas d'argent et avait piqué dans mon porte-monnaie pour aller s'acheter cet ours en peluche, au stand de l'association. Patrice se suicidera le mercredi 9 février 2005, me laissant dans un chao émotionnel pas possible et avec la ferme conviction que la maltraitance serait désormais mon combat. Et je deviens aide-soignante.

 

Quelques années plus tard, je deviens maman. J'apprends l'existence de la CNV-ENV (Communication Non Violente, Education Non Violente). Je pousse la chansonnette jusqu'à créer sur Facebook un groupe "J'arrête de crier sur mon enfant". J'ai alors plus de 2000 membres. Là encore je suis sidérée par les commentaires des membres qui me jettent des pierres, qui me menacent, qui s'énorgueillisent de la violence dont ils affligent leurs enfants, arguant qu'il n'y a que cela qui marche pour les dresser.

Je finis pas fermer ce groupe toxique, me sentant bien démunie de me battre contre des moulins à vent et je poursuis ce combat sous mon toit, refusant toute forme de maltraitance.

 

Le temps passe encore. Mon enfant est devenu grand. Je reprends le chemin du travail et je choisis d'être accompagnante d'élèves en situation de handicap. Là, je suis confrontée de plein fouet à des enfants bien souvent maltraités. Je côtoie de très près les dégâts infligés par les blessures physiques et psychiques.

 

Je découvre lors d'une conversation sur un groupe Facebook, l'association UEDLP. Les mots "enfants maltraités", "maltraitance", "parrainage", m'attirent immédiatement. Je suis le lien du site, me documente et je finis par envoyer ma demande de parrainage à l'adresse mail que je trouve sur le bulletin d'inscription.

Une semaine après, ce dimanche 30 janvier, (date anniversaire de mon grand-père qui a été la seule figure catholique de ma famille.  Je crois assez aux signes pour voir dans cette date un coucou de mon Papy), je reçois les prénoms de mes filleuls : un enfant maltraité et un adulte maltraitant. C'est la donne. On ne prie pas que pour l'enfant, on prie également pour un maltraitant. Les deux prénoms reçus n'ont strictement rien en commun l'un avec l'autre. Je n'ai pas plus d'informations sur mes filleuls : ni leur pays, ni leur âge, ni quoi que ce soit concernant les sévices reçus/donnés. Rien. Ce n'est pas un oubli, c'est écrit noir sur blanc sur le site et sur le bulletin d'inscription. On ne sait rien et c'est tant mieux, de cette façon nous ne sommes pas influencés. On nous demande de prier pour deux âmes. Point.

Pour l'enfant, afin qu'il puisse se reconstruire pour avancer dans sa vie future.

Pour l'adulte, afin qu'il puisse se rendre compte, qu'il puisse soigner ses blessures d'enfant meurtris qui l'ont conduit à faire le mal une fois devenu adulte. Ce n'est pas facile de prier pour un maltraitant... surtout quand on est maman. Comment apporter de l'amour à une personne qui a fait du mal, qui a détruit ? 

 

C'est là tout l'enjeu d'UEDLP. Creuser la blessure pour que coule la Miséricorde. Devenir "petite flamme de miséricorde" comme le dit Mona, la fondatrice.

 

J'ai les prénoms de mes "filleuls" depuis hier : Mathis pour l'enfant maltraité et Adrien pour l'adulte maltraitant. Je leur ai adressé une prière lors de mon chapelet. Une prière "pour faire connaissance". Rien de formel, juste pour dire "bonjour, je suis là, vous n'êtes plus seuls". 

En nous inscrivant, nous nous engageons sur du très long terme puisque notre parrainage s'arrêtera à... notre décès. A nous de déverser nos prières pour ces deux âmes au rythme que nous souhaitons. Pas de "contrat" à signer, nous sommes les seuls juges de notre libre arbitre. 

Mona m'a informée que j'allais recevoir une "enveloppe de démarrage" d'ici quelques semaines.  

En attendant, je continuerai d'inclure Mathis et Adrien dans la prière de mon chapelet chaque soir. 

 

Je vous mets ci-dessous tous les liens nécessaires si vous souhaitez également nous rejoindre. C'est gratuit, aucune restriction de votre pays de résidence.

* Le site UEDLP : https://www.uedlp.com/

* Le bulletin d'inscription : https://www.uedlp.com/bulletin-d-inscription/

* La page Facebook : https://www.facebook.com/UnEnfantDansLaPriere

 

 

** Deux vidéos dénichées sur Youtube. Les émissions sont au Québec.

(L'association UEDLP est quant à elle, française et basée en France)

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